«Je ne vous ai pas invité à l'Elysée, je n'ai pas demandé de faire une émission spéciale.» Sur le plateau de France 2, attendant comme n'importe quel invité la fin du JT, François Hollande livrait sa première interview de président de la République, deux semaines après son entrée en fonction. Et s'applique à se montrer comme le chef d'Etat «normal» et accessible que le candidat PS avait promis d'être. Ne cessant de marquer sa différence avec son prédecesseur, dont il ne cite jamais le nom, comme à son habitude.
«Faire simple». Sur la gouvernance, sur son image de chef de l'Etat, il joue l'avant-l'après. Avant, Nicolas Sarkozy allait à Bruxelles en avion, accompagné d'un second appareil de secours? Désormais, le Président prend le train à l'aller, la voiture au retour. «Pas médiocre, pas banal [...], être exemplaire», pose celui dont l'une des premières décisions a été de baisser de 30% son salaire et celui de ses ministres.
Alors qu'on avait reproché à Sarkozy, en 2007, son style bling-bling, éloigné de la stature et de la sobriété qui conviennent à la fonction, Hollande a campé