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Analyse

Le Président en plein Smic-mac

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En sus de la baisse des hautes rémunérations publiques, Hollande promet un coup de pouce au salaire minimum.
Laurence Parisot, patronne du Medef, sur les marches de Matignon le 29 mai 2012. (Photo Laurent Troude pour Libération)
publié le 29 mai 2012 à 22h16
(mis à jour le 29 mai 2012 à 22h16)

Tenir les deux bouts de la chaîne : parallèlement au plafonnement des rémunérations des patrons du secteur public, François Hollande va rapidement s'attaquer à la question très politique, et économiquement délicate, du Smic. «Il y aura un coup de pouce, il devra rattraper ce qui n'a pas été accordé cette dernière année, [mais] devra aussi veiller à ce que cela ne déstabilise pas les entreprises», a-t-il confirmé hier sur France 2. Ce devrait même être un des principaux thèmes, avec les retraites, du sommet social prévu début juillet. Un sujet sur lequel le chef de l'Etat va devoir naviguer finement, entre ses promesses de campagne, les exigences syndicales, les préventions patronales et les contraintes de l'économie.

Si les contours de la réforme, comme l'ampleur du coup de pouce de cet été, restent encore flous, un premier jalon a été posé dès hier matin par Martine Aubry. Grillant la politesse au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, la responsable du Parti socialiste a évoqué, sur BFM TV, un «rattrapage» du pouvoir d'achat des smicards qui, selon elle, a décroché du salaire moyen. Mais, si rattrapage il y a, celui-ci se fera «en plusieurs fois», a précisé la maire de Lille, en raison «de la situation de notre pays, quasiment en récession». Bref, Aubry a semblé préparer les esprits syndicaux à un coup de pouce modéré du salaire minimum. Plus prudent, le Premier ministre ne s'est pas étendu sur la question lors de ses rencontres bilatérales