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Marseille veut régler leur compte aux homicides

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Note. Le préfet à la sécurité a remis à Manuel Valls des propositions pour lutter contre la criminalité.
publié le 29 mai 2012 à 22h16

La ville de Marseille a vécu, lundi soir, son dixième règlement de compte mortel depuis le début de l’année. Un homme de 36 ans connu pour divers délits a été retrouvé dans une voiture calcinée, près d’une cité des quartiers Nord. Il était assis sur le siège passager, tué de deux projectiles, dans la tête et le thorax.

Les Bouches-du-Rhône se dirigent vers un record : une quinzaine d'homicides depuis le mois de janvier. Est-ce une fatalité ? Des réponses sont-elles possibles pour endiguer cette vague ? C'est ce que le nouveau ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a demandé à Alain Gardère, préfet délégué à la sécurité à Marseille. En réponse, ce dernier lui a remis une note que Libération a pu consulter, et qui avance quelques propositions pour améliorer «la prévention et le traitement des homicides» dans le département.

Regroupement. Première piste de travail, la centralisation sur le seul tribunal de grande instance (TGI) de Marseille de toutes les affaires de règlements de compte de la région. Aujourd'hui, certains sont instruits à Aix-en-Provence et concernent souvent des victimes marseillaises ou impliquées dans des trafics marseillais, mais dont les corps ont été retrouvés autour de l'étang de Berre. Selon le préfet, un regroupement dans un même TGI donnerait une meilleure visibilité du phénomène, faciliterait les recoupements.

La note propose aussi la saisine systématique de la Jirs (juridiction interrégionale spécialisée dans les doss