En ces temps de crise, l'exemplarité est devenue le maître-mot dans la bouche des politiques. Et pas seulement chez les socialistes: le 18 mai, Laurent Wauquiez, ministre sortant de l'Enseignement supérieur, déclarait à l'AFP ne pas vouloir percevoir ses indemnités d'ancien ministre: «Je pense que dans cette période où l'on demande des efforts, c'est important qu'on puisse montrer l'exemple. [...] Autant, quand on exerce la fonction, c'est normal qu'on soit correctement rémunéré, mais une fois qu'on est plus en fonction, je trouve ça normal [d'abandonner sa rémunération].» Précisant cependant qu'il ne voulait pas «s'ériger en exemple». Une «décision personnelle» qui a pourtant provoqué des remous dans les rangs de l'ancien gouvernement Fillon. Et les anciens ministres, interrogés par les journalistes, ont dû chacun y aller de leur réponse... plus ou moins alambiquée.
«C’est pas quelques milliers d’euros qui vont résorber le déficit de la France»
Premier à se lancer, Claude Guéant. Invité de Dimanche + le 20 mai, l'ancien ministre de l'Intérieur a été plutôt affirmatif: «Non, je n'ai pas l'intention de le suivre [Laurent Wauquiez]. Mais je bénéficierai de ce salaire jusqu'à ce que je sois élu député, en quel cas je n'en bénéficierai plus. […] C'est pas quelques milliers d'euros qui vont permettre de résorber le déficit de la France.»
Xavier Bertrand, son ancien collègue chargé du Travail et de la Santé, s'est quelque peu emmêlé les pinceaux. A l'antenne