«C'est contre-nature, le mariage homosexuel». La vieille dame ne se laisse pas impressionner par les militants de l'Inter-LGBT (Lesbiennes, gays, bis et trans) qui manifestent mercredi sur le marché Grenelle, dans le XVe arrondissement de Paris. Face à Thomas Fouquet, le président de l'association venu chahuter la campagne du député UMP Philippe Goujon, elle ne lâche rien. «Il y a des pays intelligents, comme la Hongrie, qui ont fait inscrire dans leur constitution que le mariage ne devait exister qu'entre deux personnes de sexe différent», dit-elle.
Dans cette circonscription marquée à droite, où Sarkozy a rafflé 58,7% des voix le 6 mai, les affiches de campagne du candidat UMP trônent encore au dessus des étals. Et les quelques militants de l'inter-LGBT reçoivent un accueil hostile.
Cible des militants, le député Philippe Goujon a signé l'entente parlementaire pour «le droit fondamental de l'enfant à être accueilli et de pouvoir s'épanouir dans une famille composée d'un père et d'une mère». Maire de l'arrondissement, il est le seul parlementaire parisien à faire partie de cette «entente». Il s'oppose même à la célébration du Pacs dans sa mairie.
Sobres, munis de leurs tracts en noir et blanc, les quatre militants LGBT se sont installés parmi les autres candidats à l'élection législative, Capucine