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Libération

Législatives : impairs à droite, efforts à gauche

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Une dizaine de candidats issus de l’immigration pourrait être élu en juin.
publié le 30 mai 2012 à 22h06

Cette fois, la promotion de la diversité à l’Assemblée nationale ne restera pas un vœu pieu. A en croire les pronostics les moins optimistes, une dizaine de candidats d’origine africaine ou maghrébine devrait être élue de 17 juin. Une dizaine sur 577 : on sera encore loin d’une représentation équitable. Mais le progrès n’en demeure pas moins considérable, puisqu’il n’y a, dans l’Assemblée sortante, aucun Français issus de l’immigration récente.

Si le Parlement prend des couleurs, la République le devra à la gauche qui présente plus d’une vingtaine de candidats issus de la diversité, dont la moitié dans des circonscriptions gagnables.

Pour la droite, l'exercice est beaucoup plus compliqué. L'immense majorité des 314 députés UMP sortants - essentiellement des hommes blancs - sont candidats à leur réélection, ce qui réduit considérablement les marges de manœuvres de la commission d'investiture du parti. Dans le camp de l'ex-majorité, la seule candidate susceptible de créer la surprise, Rama Yade, se présente contre le sortant UMP Manuel Aeschliman. Si les chances de l'ex-ministre des Sports sont minces, celles des 15 candidats officiellement investis par l'UMP le sont plus encore. Ils sont tous dans des terres de conquête, à l'image de Salima Saa qui serait déjà heureuse, à Roubaix, de passer le premier tour. Dans la même circonscription, le favori est d'ailleurs un candidat de la diversité : l'écologiste Slimane Tir, soutenu par le PS. Pour l'UMP, deux candidatures d'anciens min