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Libération

Les élections législatives, un troisième tour très financier

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publié le 30 mai 2012 à 19h06

A dix jours des élections législatives, la question rituelle du troisième tour - l’élection présidentielle sera-t-elle confirmée ou infirmée ? - est naturellement soulevée.

L’originalité du modèle 2012 est qu’elle ne se pose pas sur le terrain habituel. D’ordinaire, on s’interroge pour savoir si les élections législatives peuvent démentir l’élection présidentielle ou bien si une puissante pression sociale peut contraindre le nouveau chef de l’Etat à prendre des décisions différentes de celles qu’il prévoyait. Cette fois-ci, ce n’est pas le sujet. Rien n’annonce une revanche de l’UMP à l’occasion des élections législatives. La légitimité de François Hollande n’est contestée par personne, le nouvel exécutif bénéficie pour l’instant d’une forte popularité, le président est très présent et Jean-Marc Ayrault ne perd pas de temps. Dans ces conditions, n’est raisonnablement en cause que l’ampleur de la future majorité législative : majorité absolue du groupe socialiste à l’Assemblée nationale ou majorité relative imposant le renfort des écologistes, voire des communistes et des mélenchonistes. Même si l’opposition est solide, il n’y aura pas de troisième tour politique.

Il n’y aura sans doute pas d’avantage de troisième tour social. Ce n’est pas que la tentation soit totalement absente. Du côté de Nathalie Artaud ou d’Olivier Besancenot, on en rêve à voix haute. Au Parti communiste ou chez Jean-Luc Mélenchon, on ne se satisfait pas des soixante propositions de François Hollande et on