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Libération
Reportage

Baptême d’usine pour le Président

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François Hollande a défendu son contrat de génération chez Supratec, en Essonne, vendredi.
Au siège de Supratec, à Bondoufle (Essonne), vendredi. (PHOTO BERTRAND LANGLOIS.AFP)
publié le 1er juin 2012 à 21h46

Les employées de l’entreprise Supratec se sont fait belles : elles ont mis des talons, du rouge à lèvres et du blush sur les joues. Ce vendredi à Bondoufle (Essonne), en fin de matinée, elles forment une haie d’honneur le long de l’allée à l’entrée du siège de cette entreprise de service à l’industrie de 250 salariés. Elles attendent le Président.

Pour son premier déplacement en France depuis son élection, François Hollande a choisi d'aller visiter une entreprise «amie» pour parler de son contrat de génération. Amie, car son patron, Jean-Marie Jestin, qui se revendique de «gauche», a participé pendant la campagne aux réflexions du pôle «production et industrie» du candidat. Bref, un terrain sinon conquis, du moins déminé. Mais Jean-Marie Jestin est formel : il n'a donné aucune consigne vestimentaire à ses employés.

Ampères. Le Président est attendu dans quelques minutes. Le service d'ordre donne ses dernières consignes : «Tout le monde sur une même ligne !» Puis aux journalistes : «On est d'accord, personne ne bouge à son arrivée !» Cela ressemble à un déplacement de Nicolas Sarkozy, président. Même dispositif : petite visite au pas de course de l'usine, une entrevue à huis clos avec les syndicats, puis allocution devant les salariés et les journalistes. Le tout empaqueté en moins de deux heures. Le service d'ordre est pléthorique. Et le cortège de conseillers pas moins garni. C'est pareil et pourtant très différent. Ce qui change ?