Marine Le Pen ne veut pas laisser retomber le soufflé de la présidentielle à l'occasion de ces élections législatives. Vendredi soir, devant près d'un millier de personnes réunies dans une salle parisienne, la présidente du Front National a tenu la seule réunion d'envergure nationale de cette campagne pour porter au Palais-Bourbon des députés du «rassemblement bleu marine», étiquette utilisée par le FN à l'occasion de ces législatives.
Et pour obtenir le même succès à ce scrutin qu'à celui de la course élyséenne avec 6,4 millions de voix et près de 18% des suffrages, la patronne du parti d’extrême droite a repris exactement les mêmes thématiques, les mêmes vieilles recettes pour remobiliser son électorat et tenter de décrocher quelques sièges de députés.
A l'entendre d'ailleurs, «si les élections législatives étaient vraiment démocratiques, c'est presque une centaine de députés qui entreraient à l'Assemblée nationale. Nous sommes bridés par des modes de scrutin magouillés entre les deux partis. Ils n'ont qu'un seul objectif, que nous soyons battus. D'ailleurs beaucoup l'avouent comme Nathalie Kosciusko-Morizet», dont le nom provoque aussitôt les huées de la salle.
Dans cette nouvelle bataille, Marine le Pen ne ménage pas ses flèches à l'égard de l'UMP dont elle raille la guerre des chefs. Le parti conduit par Jean-François Copé accuse le FN de faire le jeu de la gauche et donc d'entraîner la défaite des candidats de droite républicaine? «Mais ont-ils besoi