Ce matin, à l’Elysée, François Hollande, accompagné d’Arnaud Montebourg, son ministre du Redressement productif, reçoit les syndicats du site ArcelorMittal de Florange. Est-ce le signal que le nouveau président de la République est décidé à s’impliquer personnellement dans le suivi des dossiers industriels, et notamment les plus médiatisés ? Y aurait-il finalement un Nicolas Sarkozy caché derrière François Hollande ?
«Bien sûr que non, répond un proche conseiller. Cette rencontre est exceptionnelle. La raison est simple : François Hollande en avait fait la promesse aux syndicats de Florange pendant la campagne. Il respecte son engagement, c'est tout.» Donc, à écouter l'entourage de Hollande, cette réunion ne présage absolument pas d'une méthode de gouvernement. Ce serait même tout le contraire (lire pages 12-13). D'ailleurs, prévient l'Elysée, cette rencontre ne sera suivie d'aucune annonce particulière.
«Le dossier est géré par Arnaud Montebourg. Et ça continuera demain», poursuit un conseiller à l'Elysée. Le gouvernement assure avoir pris la mesure du problème de cette avalanche de plans sociaux en mettant en place une cellule de crise et de suivi à Bercy. Par ailleurs, Arnaud Montebourg travaille d'ores et déjà à deux projets de loi : une limitation des licenciements abusifs et l'obligation pour un groupe de proposer à la vente un site de production quand il envisage de le fermer. Mais, à une semaine du premier tour des législatives, les