Que restera-t-il de l'épopée sarkozyste dans les Hauts-de-Seine ? A gauche, mais aussi à droite, beaucoup rêvent d'un épilogue en forme de table rase. Les députés UMP des 2e et 5e circonscriptions, Manuel Aeschlimann (lire ci-contre) et Patrick Balkany, deux très proches de l'ancien chef d'Etat, sont en difficulté pour ces législatives. La victoire n'est pas garantie non plus pour Claude Guéant, l'ancienne éminence grise de l'Elysée, candidat à Boulogne-Billancourt (9e circonscription), où le député sortant, Pierre-Christophe Baguet, lui a cédé sa place.
Espoir. Ces trois candidats UMP ont en commun d'être fragilisés par des concurrents de droite : Rama Yade dans la 2e circonscription, Loïc Leprince-Ringuet dans la 5e et Thierry Solère dans 9e. Ils promettent tous trois de tourner la page et cherchent à séduire un électorat conservateur allergique au style Sarkozy, mais pas au bilan de son gouvernement. Dans ce département traditionnellement à droite, le président sortant n'a recueilli que 50,52% des suffrages le 6 mai dernier, cinq points de moins qu'en 2007. De quoi donner un peu d'espoir au PS, qui ne compte aucun des treize députés du «92» (dix UMP-Nouveau Centre, trois communistes ou apparentés).
C'est paradoxalement dans le territoire qui l'a vu naître que le sarkozysme est le plus fortement contesté. La fronde fut déclenchée dès 2008, à Neuilly-sur-Seine, par Jean-Christophe From