Ministre du logement dans le dernier gouvernement Fillon, ce proche de l’ancien Premier ministre pourrait faire les frais d’une triangulaire dans sa circonscription.
Avez-vous été étonné des mauvais résultats de l’UMP lors du premier tour des législatives dans les circonscriptions des Français de l'étanger ?
Le problème c’est qu’avec un taux de participation à 20% (entre 13,4% et 24%, ndlr), ces résultats son difficilement lisibles et ne veulent pas dire grand chose. Le deuxième tour reste donc ouvert, mais c’est vrai que nous pensions faire de meilleurs résultats. On imaginait être en tête dans davantage de circonscriptions, même si une augmentation de la participation de 5 points au deuxième tour représenterait 20% d'électeurs en plus et pourrait changer la donne.
Vous êtes candidat dans la 4e circonscription de la Marne, où vous aviez obtenu 59% au deuxième tour en 2007. A l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy y a obtenu 28.65% au premier tour, contre 24,49% pour François Hollande et 22,92% pour Marine Le Pen. Votre réélection n’est donc pas assurée...
C’est évidemment un peu plus compliqué qu’il y a cinq ans après la victoire de Nicolas Sarkozy. En 2007 j’avais face à moi beaucoup de dissidents, mais cette fois le premier tour s’annonce encore plus tendu car il y a un risque de triangulaire avec le PS et le FN. Je suis en fait dans une situation assez classique: la circonscription est globalement à droite mais s’il y a une triangulaire au deuxième tour, la gauche l’emporte alors qu’elle n’est pas majoritaire. C’est le cas de figure typique d’un Front national qui, comme d’habitude, bénéficiera d'abord à la gauche. Alors que les pressions morales sont exclusivement sur l’UMP, cela va de soit.
Cette description assez sombre du contexte local vous laisse-t-elle quand même un peu d’optimisme?
Ca va se jouer à pas grand chose. Le premier tour reste aléatoire et ensuite tout dépend si le FN peut se maintenir en atteignant 12,5% des inscrits. En l'état actuel des choses, le deuxième tour est assez incertain,