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Décryptage

Français à l'étranger: retour sur une élection qui bégaie

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Dimanche, seuls 20,7% des expatriés se sont prononcés lors du premier tour des législatives. Et l’UMP, donnée favorite, se retrouve en position de faiblesse.
Isoloirs au consulat de New York, le 5 mai 2012. (Photo Emmanuel Dunand. AFP)
par Marièke Poulat
publié le 5 juin 2012 à 19h52
(mis à jour le 5 juin 2012 à 19h56)

Pour la première fois, les expatriés français avaient la possibilité de voter pour des députés les représentant. Une opportunité qui n'a rassemblé que 20,7% d'entre eux. Une mobilisation très faible, mais pas vraiment surprenante. «Prévisible, selon Stéphane Rozès, président de Conseils, analyses et perspectives (CAP). La participation des Français de l'étranger a toujours été d'un quart plus faible que celle des Français de France.» Ils étaient 40% de votants à l'étranger à s'être déplacés lors du 2e tour de la présidentielle, le 6 mai. Elections d'un nouveau format, désintérêt pour la politique française ou encore hétérogénéité des Français à l'étranger?

1/ Un scrutin complexe

Affiches et professions de foi non disponibles, meetings et campagnes limités... En plus des difficultés d'accès à l'information avant le scrutin, ses dates et ses modalités ont jeté le trouble. Le premier tour a duré pas moins d'une semaine: du 23 au 29 mai sur internet, puis samedi 2 juin dans les ambassades du continent américain et dimanche 3, dans les autres.

Un décalage nécessaire, revendique Eric Bosc, adjoint au porte-parole du ministère des Affaires étrangères, e