On est le 24 mai 2017 et cela se passe dans une loge VIP à Roland-Garros.
Tandis que sur le court central flambant neuf, les balles font toujours ce ploc-ploc de pluie d’orage débutante sur le toit d’un hangar surchauffé, le cercle des présentateurs-télés disparus tient ses assises fondactrices. Roland étant le lieu idéal pour ce faire, cette quinzaine de mai s'étant souvent avérée meurtrière pour les hommes-troncs et les femmes-sirènes.
En fond de court, s’apprétant à servir, Rafaël Nadal continue à tirer sur l'élastique de son pantacourt vert fluo qui lui rentre invariablement dans les fesses et de réenclencher l’articulation de sa hanche mécanique.
Sous la tente vert Perrier, les co-présidents déclarent ouverte la séance inaugurale. Patrick Poivre d’Arvor et Laurence Ferrari ont jeté la rancune à la rivière. Ils tiennent à apparaître unis comme jamais ils ne le furent et ne le seront, pour témoigner de la disparition d’un monde qui fut le leur, d’un ordre qui n’est plus et qu’ils n’en finissent pas de regretter.
Casavona du Paf & Barbie fifty
A 70 ans, le Casanova du Paf rejette les dreads locks en étoupe blonde qui viennent de lui pousser et ne peut s’empêcher de remettre en place l’une des mèches folettes que le brushing approximatif de la Barbie fifty qui a perdu gros en pouvoir d’achat n’arrive plus à contenir.
Ce vieux filou de Poivre a débusqué Pascal Rostaing, volumineux photographe nostalgique du temps d'avant les paparazzades tweetées. Et, le tombeur romantique dragouille