Baptême du feu pour toute une nouvelle génération de candidats frontistes aux législatives. Ou plutôt «marinistes», puisque beaucoup des personnes investies pour participer à ce scrutin ont rejoint le Front national attirés par la personnalité et le discours de la nouvelle présidente du parti d'extrême droite. «Environ la moitié de nos candidats ont adhéré au FN il y a moins de deux ans», souligne Steeve Briois, secrétaire général du mouvement et artisan de l'implantation de la benjamine des trois filles Le Pen dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais.
Premier effet de l’arrivée de Marine Le Pen à la tête du mouvement fondé par son père en 1972, sa féminisation. Alors que Jean-Marie Le Pen peinait à séduire l’électorat féminin, sa fille y a fait une forte percée. Aujourd’hui, les femmes sont aussi nombreuses à voter FN que les hommes. En 2007, seulement 7% des femmes votaient FN contre 10,44% des hommes ; en 2012, 18% d’hommes et de femmes ont glissé dans l’urne un bulletin pour la vague «bleu Marine». Conséquence de cette féminisation du vote, le FN peut se targuer d’être le plus vertueux des partis politiques français en matière de parité. Sur 571 candidats, le FN a investi 280 femmes. Des investitures non pas dictées par un féminisme débridé mais par le souci, plus terre à terre, de ne pas payer les pénalités prévues par la loi en cas de non-respect de la parité.
«Plus divers». Priorité a été également donnée à la jeunesse, catégorie