[Article paru le jeudi 7 juin dans les pages Rebonds de Libération]
Valérie Trierweiler réfléchit. Elle l'a dit hier matin au journaliste de France Inter venu l'interviewer chez elle. Valérie Trierweiler ne cesse de se demander qui elle est, ce qu'elle est, ce qu'elle doit être depuis qu'elle a franchi, avec son compagnon, François Hollande, le seuil du Palais de l'Elysée. Précisons tout d'abord un point important : nous ne nous sommes jamais rencontrées. Faisons-lui crédit d'une immense candeur et admettons qu'elle veuille se convaincre que ce qui relève chez elle d'un combat privé devrait profiter à toutes les femmes : poursuivre son métier de journaliste tout en endossant le statut de femme de président, emprunté tout récemment aux Américains - First Lady. Première Dame de France ? Hier à l'antenne, Valérie Trierweiler semblait séduite par la suggestion d'un Français anonyme : «première journaliste de France». Et là, patatras, elle s'est pris les talons aiguilles dans le tapis.
La polémique couvait depuis quelque temps déjà, L' Express, il y a plusieurs semaines, s'était demandé en manchette si «elle n'en faisait pas trop». L' Express est un journal de droite, il n'y avait pas là de quoi s'étonner. Puis vinrent les Guignols de l'info, sur Canal +, qui montrent un couple «pré