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Libération
Récit

Trierweiler persiste et signe

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En continuant d’exercer son activité de journaliste, la Première Dame fait polémique.
Valérie Trierweiler, le 15 mai 2012, jour de l'investiture officielle de François Hollande. (Photo Jacky Naegelen. Reuters)
publié le 7 juin 2012 à 21h56

«Tiens donc ! Une First Lady journaliste n'est pas une nouveauté. Evidemment, il faut regarder de l'autre côté de l'Atlantique pour ne pas hurler au scandale.» En d'autres temps, Valérie Trierweiler, journaliste à Paris Match, aurait-elle écrit ces mots dans sa chronique littéraire ? Et choisi, parmi mille autres livres disponibles, la biographie d'Eleanor Roosevelt, First Lady et rebelle ? (1) «J'en ai profité pour faire passer quelques messages personnels, c'est vrai. Et je n'aurais pas écrit cet article de la même façon»,explique à Libération celle qui tente le grand écart, perchée sur de hauts talons, entre les tapis rouges de l'Elysée et la vie ordinaire d'une journaliste. «Un exercice de haute voltige, juge Mariette Sineau, politologue au Cevipof. Sa volonté de continuer à travailler pour garder son indépendance est en cohérence avec la modernité de l'époque. Mais ce qui est fâcheux, c'est l'activité de journaliste, dont la clé repose sur une parfaite indépendance. N'importe quelle activité serait polluée par son nouveau statut, mais celle de journaliste encore plus. C'est une situation de conflit d'intérêts.» L'éternelle question de la connivence entre les médias et les politiques se trouve portée au plus haut sommet de l'Etat. De ce côté de l'Atlantique, en 2012, c'est une nouveauté.

Sollicitations. A l'Elysée, Valérie Trierweiler a découvert la fonction de Première Dame : «J'ai visité