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Analyse

Un vivier de candidats à durée indéterminée

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Le parti, qui peut espérer au mieux cinq députés, a recruté en pensant aussi aux municipales de 2014.
publié le 7 juin 2012 à 22h16

Pas de députés ? Pas de rendez-vous à l'Elysée ! Marine Le Pen ne décolère pas contre François Hollande. Le président de la République a invité l'ensemble des chefs de parti dans le cadre de la préparation du prochain G20 au Mexique et de la conférence sur l'Environnement de Rio. Tous, à l'exception de la présidente du Front national, au motif que le parti d'extrême droite n'est pas représenté au Palais Bourbon. Une omission volontaire qui a valu à François Hollande de se faire traiter de «Jean-Foutre» par Jean-Marie Le Pen, reçu, lui, deux fois à l'Elysée sous Sarkozy.

Absent de l’Hémicycle depuis 1988, le FN ambitionne d’y revenir à la faveur de ces législatives. Certes, des députés FN qui se compteront, au mieux, sur les doigts d’une main ne pèseront que fort peu sur l’élaboration des lois, mais le FN trouvera là une tribune qui l’inscrit dans la vie politique nationale au même titre que les grandes formations. Jusqu’à présent, le FN est dans la lumière à chaque grande consultation mais ne parvient pas ensuite à occuper le terrain. Marine Le Pen veut donc des élus et ainsi démontrer que l’élan de la présidentielle - où elle a recueilli 17,9% des voix au premier tour - n’est pas retombé. Prouver aussi que le FN est capable d’obtenir des élus au scrutin majoritaire uninominal à deux tours. Un mode de scrutin qui lui est généralement défavorable.

Dans sa stratégie de conquête du pouvoir, la présidente du FN, au contraire de son père, souhaite à tout prix favoriser les