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Analyse

A être trop indépendant, le Modem part perdant

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Crédité de 4% des intentions de vote, le parti de Bayrou pourrait perdre ses trois sièges.
François Bayrou le 22 mai 2012. (Photo PIERRE ANDRIEU. AFP)
publié le 8 juin 2012 à 22h06
(mis à jour le 10 juin 2012 à 17h46)

Le Mouvement démocrate risque de faire les frais du choix personnel de François Bayrou au second tour de la présidentielle. Crédité de 4% des intentions de vote, le Modem pourrait se retrouver sans aucun représentant dans la prochaine Assemblée nationale. Deux de ses trois députés actuels (1), Jean Lassalle et le président du Modem lui-même, ne sont pas assurés de leur réélection. Et ce n'est pas faute de soutien : l'ancien ministre de la Culture de Jacques Chirac Jean-Jacques Aillagon s'est même fendu d'une tribune dans Libération, jeudi, pour dire à quel point «l'éloignement de François Bayrou priverait l'Assemblée nationale d'une personnalité peu commune».

«Que François Bayrou soit élu ou non, ça ne changera pas fondamentalement la nature des choses pour le Modem. Pour lui, cela sera difficile vu son attachement à sa terre béarnaise, mais il va persévérer dans sa stratégie. Il pense toujours que François Hollande va se cogner aux réalités de la crise et devra donc élargir sa majorité», explique Robert Rochefort, eurodéputé et vice-président du Modem.

«Désordre». Depuis la présidentielle, le Modem louvoie entre plusieurs positionnements. Soit devenir le point de ralliement des centristes de toutes obédiences en accordant ici ou là son soutien à des radicaux valoisiens, comme Rama Yade, ou à d'autres sous l'étiquette le Centre pour la France. Soit se ranger du côté de la nouvelle majorité présidentielle. Des négociations on