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Analyse

Deux ministres déjà sur la sellette

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Des 25 ministres candidats, seuls 4 ou 5 risquent d’être chahutés. Dont Carlotti et Pinel, en danger.
La première photo officielle du nouveau gouvernement Ayrault, le 17 mai 2012 à Paris. (Photo Pascal Rossignol. Reuters)
publié le 8 juin 2012 à 22h16
(mis à jour le 10 juin 2012 à 17h48)

«On devrait avoir une majorité absolue assez confortable», confie, sûr de lui, un conseiller de François Hollande. A l'Elysée, l'ambiance est à la sérénité. Mais pas question de le crier sur les toits pour ne pas décourager l'électorat de gauche. Dans l'Oise, jeudi, le Président avait même tenté de dramatiser l'enjeu pour mobiliser : «Ce qui va se passer dimanche va être déterminant pour la politique du changement.» Et accessoirement pour la composition du gouvernement. Les 24 ministres candidats (auxquels il faut ajouter Ayrault) connaissent la règle : en cas de défaite, ils quitteront le gouvernement.

Combien pourraient être mis en difficulté ? Quatre ou cinq, grand maximum. Dans la 4e circonscription de la Sarthe, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture et fidèle de Hollande, fait campagne sur les terres de François Fillon, parti lui à Paris. «Quand un élu de renom s'en va, il y a souvent une prime à celui qui a sué à labourer le terrain contre lui», veut croire un élu socialiste. Deux autres têtes de gondole du gouvernement pourraient être contestées : la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti (1re circonscription de la Moselle), et le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire, Benoît Hamon, à Trappes (11e circonscription des Yvelines).

Mais les deux maillons faibles du gouvernement sont Marie-Arlette Carlotti et Sylvia Pinel. Elles sont toutes deux dans une situation «délicate et difficile»,