Dernier jour de campagne pour Marine Le Pen dans la 11e circonscription de l'ancien bassin minier que lui dispute le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon. Des diffusions de tracts anonymes qui montraient ce dernier en Adolf Hitler promettant d'«éradiquer le FN» et de «faire raser les murs» aux électeurs frontistes ou encore qui dénonçaient son patrimoine ont fait monter la pression d'un cran ces trois derniers jours, dans une circonscription érigée en symbole du combat contre l'extrême droite.
L'ex-candidate à la présidentielle tempère volontairement. Ces tracts, sa formation politique n'y est pour rien, jure-t-elle. Avant de partir en tournée sur le marché héninois, la présidente du Front national balaye d'un revers de main toute pression. «Le ton ne s'est pas durci. C'est du bidon. Mélenchon essaye simplement de justifier a priori sa défaite. Et puis un révolutionnaire qui va porter plainte devant la justice, c'est comme un homme en slip kangourou. C'est un chouineur», rigole-t-elle, café à la main, dans sa permanence d'Hénin-Beaumont. Une vraie ruche où de jeunes gens passent pour prendre des piles de tracts.
Evita des terrils. «Ceux-là, ce sont trois nouveaux adhérents», souligne Steeve Briois, secrétaire général du FN et poisson pilote de l'installation de la benjamine des trois filles Le Pen en terre ch'ti. Des journalistes argentins du grand quotidien Clarín ont même fait le déplacement po