Mélenchon a perdu, Marine Le Pen est en tête devant Philippe Kemel, l’inconnu socialiste. Ambiance tristounette sous une petite pluie, place wagon, la place investie par le Front de gauche, à Hénin-Beaumont, hier. Chez les gens du Front national, la petite salle du Colysée est pleine à craquer, de gens du coin, heureux, et de journalistes. Marine Le Pen est à 42,5%, contre 24,5% en 2007. Elle dépasse les 48% dans la ville, un record !
Ravie, la leader du parti d'extrême droite se délecte de «l'échec de Jean-Luc Mélenchon», qui, selon elle, démontre la «déconnexion totale entre lui et l'électorat populaire». Lui a invité les électeurs à faire gagner, dimanche prochain le socialiste Philippe Kemel, «sans rancœur».
«Pion». Devant les micros Mélenchon a pourtant du mal à cacher son amertume. «J'ai mené une bataille qui était nécessaire, dit-il, j'étais le challenger, nous avons gagné 1 000 voix. Je suis un militant politique qui s'expose qui ne craint pas de marcher devant.» Quant à Marine Le Pen : «Elle a un travail de dix ans devant des incapables et des bons à rien, nous allons lui damer le pion», reprend Mélenchon. «Il est normal qu'on soit déçu, car on rêve toujours de l'honneur de marcher devant et de porter les couleurs de la République. Mais il ne faut pas se laisser abattre. Ce soir, c'est le cœur paisible que je vais quitter cette scène mais pas le département», dit-il ensuite à ses sympathisants.
La journée a