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Libération
INTERVIEW

Miquet-Marty: «Un vote d'adhésion à la gauche»

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François Hollande, à Tulle, le 10 juin 2012. (REUTERS)
par recueilli par Dominique ALBERTINI
publié le 10 juin 2012 à 21h31

Président de l’institut Viavoice, le sondeur François Miquet-Marty analyse les résultats du premier tour des législatives.

Le PS s'en sort-il bien, pour un parti vainqueur à la présidentielle ? 

On peut le dire : son score de 35% est très proche des 36% de 1981, c'est l'un de ses niveaux les plus élevés. On a beaucoup dit que le vote de gauche à la présidentielle était motivé par l'antisarkozysme, un argument qui perd évidemment du poids aujoud'hui. On peut donc parler d'un vote d'adhésion à la gauche.

Mais l'UMP réalise un score comparable...

Oui, autour de 35% elle aussi. Cela dit, la vocation de l'UMP, fédération des droites, était de se suffire à elle-même pour obtenir une majorité parlementaire. Deuxième derrière la gauche, elle sera confrontée à des questions d'identité très forte. Doit-elle être la seule force parlementaire à droite, ou s'adjoindre d'autres formations politiques, comme une nouvelle UDF ?

Ou encore être tentée de discuter avec le Front national ? 

C'est l'un des échecs de l'UMP de ne pas fédérer sur son nom les électeurs du FN. En 2007, Nicolas Sarkozy y était pourtant arrivé. Aujourd'hui, le FN est pleinement renaissant. Ses 13% sont proches du maximum historique de 14,97%, obtenu aux législatives de 1997. La baisse de 5 points par rapport à la présidentielle est dans la moyenne de son décrochage habituel.

Faut-il s'étonner de la faible participation, entre 57% et 60% ?

J'entends que l'absten