Les enjeux

Au soir de leur défaite du 6 mai, ils étaient nombreux, les responsables de droite, à rêver sans complexe d'imposer au nouveau président de la République une «cohabitation» le 17 juin prochain. Ce pari – bien peu gaulliste – a été remisé les dernières semaines, et l'UMP semble avoir intégré son futur rôle de parti d'opposition. L'enjeu, pour elle, est de sauver le maximum des 329 sièges conquis en 2007. Mais nombre de sortants de droite, compte tenu du score enregistré par François Hollande à la présidentielle mais aussi de la percée de Marine Le Pen (FN) le 22 avril, semblaient dans une situation délicate.

Qui se verra imposer une triangulaire avec la gauche et le FN? Qui se retrouvera en ballottage défavorable face à la gauche, parfois dans des circonscriptions qui avaient placé François Hollande en tête au second tour de la présidentielle?

Dès lundi, lors d'un Bureau politique, l'UMP débattra, par ailleurs, de la stratégie à adopter face au Front national. «Partout ou nos candidats peuvent se maintenir, ils se maintiendront», a confirmé, dès ce soir sur France 2, Copé, qui reste, par contre silencieux sur «les situations éventuelles de duel» FN-PS.

Plusieurs ténors UMP, sous la menace d'une triangulaire, échappent à ce scénario qui auraient pu les mettre en grand danger, pour retrouver