S'il ne s'agit pas d'une liste noire, cela y ressemble fort. Hier, en fin d'après-midi, à l'issue de la réunion du bureau politique du Front national, la présidente du parti d'extrême droite a appelé ses électeurs «à ne pas accorder leur confiance, donc à faire battre» quatre candidats de gauche et quatre UMP. Une courte liste établie en fonction de deux critères : la volonté, revendiquée par la patronne du FN, «de participer vraiment à la moralisation de la vie publique» et donc de contribuer à éliminer des personnalités aux prises avec la justice et l'envie de sanctionner les candidats «qui ont eu à l'égard de nos électeurs un comportement particulièrement méprisant, haineux, insultant et antidémocratique». Parmi les candidats épinglés par le FN, figurent l'écologiste Slimane Tir (Nord) et les socialistes François Pupponi (Val-d'Oise), Ségolène Neuville (Pyrénées-Orientales, le département de Louis Aliot, vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen) et l'ancien ministre Jack Lang (Vosges). «M. Jack Lang mérite bien cela à cause de toutes ses turpitudes. C'est un "turpiloïde". Vous savez, j'aime bien inventer des mots», s'est amusé hier Jean-Marie Le Pen, trop heureux de voir les micros se tendre vers lui.
Vindicte. A droite, les candidats désignés à la vindicte des électeurs frontistes sont Manuel Aeschlimann (Hauts-de-Seine), Xavier Bertrand (Aisne) et Georges Tron (Essonne). Ce dernier n'avait eu de cesse, depuis