L’écologie au pouvoir, c’est maintenant. Après l’échec de la présidentielle, les législatives redonnent des couleurs aux verts. Et valident leur stratégie d’alliance avec le Parti socialiste. Avec près de 5% des voix en moyenne nationale dans les 410 circonscriptions où les candidats d’Europe Ecologie-les Verts se présentaient en autonomes, le mouvement double le score d’Eva Joly le 22 avril (2,3%). C’est mieux que les 3,5% des législatives de 2007 : l’écologie politique stoppe donc son reflux, même si elle ne retrouve pas sa poussée des Européennes de 2009 (16,28%).
Surtout avec un nombre de députés oscillant entre 14 et 20 (selon la projection TNS Sofres), un groupe parlementaire est à portée de main pour les candidats qui se présentaient sous l’étiquette de l’union pour la majorité présidentielle dans les 63 circonscriptions concédées par le PS grâce à l’accord conclu en novembre. Première historique, Noël Mamère est réélu dès le premier tour en Gironde, tandis que François de Rugy (Loire-Atlantique) et Cécile Duflot (Paris) n’en sont pas loin.
David Cormand, chargé des élections à EE-LV, constate néanmoins que «dans les circonscriptions d'union, les dissidences socialistes font du mal à la gauche». Ainsi dans l'Eure et en Vendée, il y aura un second tour UMP-FN alors que la circonscription était gagnable à gauche. Et dans d'autres endroits où il n'y avait pas de risque FN, des dissidents socialistes passent devant le candidat d'union. «C'est le cas en Bretagne