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Portrait

Falorni, le fidèle éconduit

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Figure rochelaise, l’adversaire de Royal soutenait Hollande depuis 2006.
publié le 11 juin 2012 à 22h16

Mais qui connaît Olivier Falorni ? Longtemps, ce dernier s’est fait remarquer par ses discours fleuves et potaches lors de l’ouverture des journées d’été du PS à La Rochelle, fin août. Patron de la fédération PS de Charente-Maritime, Falorni était une des puissances invitantes du raout. Son duel serré au second tour des législatives avec Ségolène Royal le fait surgir sur la scène nationale.

A 40 ans, ce Rochelais «depuis trois générations», fils d'un instituteur et d'une employée de la Sécu, est le petit-fils d'un émigré italien qui fut capitaine de l'équipe de basket, vedette de la ville dans les années 50. Et un homme difficile à cerner. «C'est un apparatchik de première qui cumule trois mandats, de belles indemnités et n'en fout pas une», dénonce aujourd'hui un élu rochelais royaliste. Falorni a été le «premier fédéral» pendant plus de huit ans. Il est conseiller régional et adjoint au maire chargé des finances, et siège aussi à la communauté d'agglomération.

Foutraque. D'apparatchik, il porte le costume, la chemise pâle et les chaussures en cuir pointues. Un détail indique pourtant un tempérament plus foutraque et sympathique : Falorni arbore des sourcils étroitement épilés, dans le but probable de mettre en valeur son regard bleu et perçant. De sa bouche fine, s'échappe un flot ininterrompu de mots drôles et méchants sur son adversaire : Royal qui fait du «parachutisme et du trampoline pour rebondir au perchoir», Royal qui veut