Si ce n'était le pataquès Ségolène Royal dans la 1re circonscription de Charente-Maritime, pas grand-chose dans les résultats de ce premier tour des législatives n'est venu froisser la bonne humeur de François Hollande. Dimanche soir, c'est depuis son bureau de l'Elysée qu'il a suivi les résultats de la soirée électorale, en compagnie, notamment, de son conseiller politique, Aquilino Morelle. Le chef de l'Etat a pris la peine de téléphoner à plusieurs de ses ministres, dont son ami Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture, Bernard Cazeneuve, son ancien porte-parole de campagne et actuel ministre aux Affaires européennes, ou Marie-Arlette Carlotti, la ministre déléguée aux Handicapés, pour les féliciter de leurs résultats.
Hier, dans l'entourage du chef de l'Etat, on avait du mal à contenir son enthousiasme. «Il y a eu très clairement une prime aux ministres qui se présentaient», assure un conseiller. Soit parce que certains ont été élus dès le premier tour (Laurent Fabius, Delphine Batho, Victorin Lurel, Frédéric Cuvillier et Bernard Cazeneuve), soit parce qu'ils se sont imposés sur une terre traditionnellement acquise à la droite (Stéphane Le Foll ou Marie-Arlette Carlotti).
Faut-il y voir un satisfecit accordé aux trois premières semaines de présidence hollandaise ? «En tout cas, on ne peut pas dire que ce soit l'expression d'un doute, poursuit ce conseiller. C'est au minimum une marque de confiance.» Bref, tout roule. Si bien q