Badaboum. La position était claire. Elle avait aussi le mérite de ne pas coûter trop cher au PS. En appelant au désistement des candidats socialistes «partout où cela est nécessaire pour faire barrage au Front national», Martine Aubry prenait une position de principe, défendant le «front républicain». Et cela ne concernerait qu'une seule circonscription, la 3e du Vaucluse, celle où se présente la nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen, et où le PS est arrivé en troisième position, derrière le FN et l'UMP, avec la possibilité de se maintenir.
«Notre position est d'une clarté totale», a insisté la première secrétaire du PS lors d'une conférence de presse hier à Paris. Se tournant sans illusion vers l'UMP, mais avec la volonté de bien marquer le coup : «Je leur demande d'avoir la même clarté républicaine dans cette élection». Las. Non seulement l'UMP a sans surprise validé son principe de «ni-ni» (lire page 2). Mais la candidate socialiste sommée de se retirer à Carpentras, Catherine Arkilovitch, a annoncé qu'elle se maintenait en début de soirée. Au risque d'être exclue du parti, mais surtout de mettre à mal la stratégie républicaine de la direction du PS. «Il n'y a pas d'accroc au front républicain puisque nous avons posé un principe. Ce que l'UMP, elle, refuse de faire», minimise le secrétaire national du PS chargé des élections, Christophe Borgel.
L'état-major socialiste, qui a enchaîné les coups de