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Libération
Récit

Au gouvernement, des places rouges vacantes

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Gauche. Le PCF s’oppose toujours à la présence de ministres communistes, malgré le souhait de Hollande.
publié le 12 juin 2012 à 22h26

Posez la question à n'importe quel cadre du PCF et vous obtiendrez le même éclat de rire : Nicole Borvo Cohen-Seat, présidente du groupe communiste au Sénat, future ministre à la faveur d'un remaniement après les législatives ? «Oui bien sûr… Aux relations avec Robert Hue !» s'amuse à répondre un cadre PCF. «Un gag !» ajoute une autre. «Elle fait partie des plus déterminés contre une participation du Front de gauche au gouvernement ! relève un dirigeant. En comité exécutif lundi, elle a commencé son intervention là-dessus, elle était morte de rire…»

«Raison». La nomination de Borvo aurait l'avantage de libérer une place au Sénat pour le chef du PCF, Pierre Laurent. Contactée par Libération, la sénatrice de Paris dément : «Je n'ai été approchée par personne.» Pour l'instant, seule l'entrée de Robert Hue dans un gouvernement Ayrault II paraît crédible.

Soutien de Hollande durant la campagne, l'ex-numéro 1 du PCF a démissionné il y a deux semaines de la présidence de la Fondation Gabriel-Péri. «Le changement légal était prévu pour septembre, fait remarquer une proche. S'il n'a pas attendu, c'est qu'il y a une raison…» Mais à la direction du PCF, on insiste : Hue n'est pas «les communistes». Place du Colonel-Fabien, on rappelle que le successeur de Georges Marchais a lancé sa propre formation, le Mouvement unitaire progressiste.

Après avoir intégré les écologistes et les radicaux de ga