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Libération

Chez Hollande, une femme peut en flinguer une autre

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L’ahurissant soutien de Valérie Trierweiler via Twitter à l’adversaire de Ségolène Royal a agité toute la journée le PS, entre incrédulité et consternation.
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publié le 12 juin 2012 à 22h37

«François me fait totalement confiance. Sauf sur mes tweets !» C'est par ces mots que Valérie Trierweiler répondait à une journaliste de Femme actuelle, le 28 avril. C'était surtout prémonitoire. Car c'est par un tweet que la compagne de François Hollande a mis le feu en apportant son soutien à Olivier Falorni, le dissident qui défie Ségolène Royal pourtant soutenue officiellement par le chef de l'Etat. Une initiative qui va susciter, notamment à gauche, consternation, éclats de rire et colère froide. Retour sur la première bourde qui aura mis l'Elysée sous haute tension.

Gare Montparnasse - 7 h 13

Martine Aubry et Cécile Duflot, les «copines» politiques, embarquent pour La Rochelle. Leur mission : soutenir Ségolène Royal contre Olivier Falorni. «C'est quelque chose qui est presque du registre de la morale politique», disent les patronnes du PS et d'EE-LV quasiment en chœur. Installées en seconde, la ministre du Logement scrute ses portables et la maire de Lille passe mille coups de fil pour parler UMP, FN et «front républicain».

Voiture 15 du TGV - 9 h 11

«Ah, Ségolène !, s'exclame la première secrétaire du PS en décrochant. Nous sommes côte à côte avec Cécile et nous sommes en train de dire tout le mal que nous pensons de toi.» Elle s'esclaffe, sa voisine itou. Aubry continue la conversation en cachant sa bouche de sa main. «Oui, là c'est du communautarisme, voire du racisme, entend-on quand même fuser. Oui c'est le seul endroit en France où un candidat de gauche refuse