Menu
Libération
Reportage

Bayrou bouté hors de son bastion du Béarn ?

Article réservé aux abonnés
Avec 23,63%, le président du Modem perd du terrain et doit affronter le PS et l’UMP dans une triangulaire.
publié le 12 juin 2012 à 10h58

Une majorité de candidats Modem s'est présentée sous l'étiquette le Centre pour la France. Une appellation vague et large destinée à attirer des personnalités venues d'autres horizons, comme les membres de l'Alliance centriste du sénateur Jean Arthuis. Un peu en catimini, les dirigeants du Modem, François Bayrou, Marielle de Sarnez et le trésorier Jean-Jacques Jégou, ont monté une association de financement au nom du Centre de la France. C'est celle-ci qui percevra pendant les cinq années à venir l'intégralité des financements publics liés aux résultats des législatives, et non le Modem. Un montage qui inquiète une partie des responsables départementaux du parti de Bayrou. Ils redoutent que le leader centriste utilise ce financement pour reconstruire une formation en s'éloignant du Modem. «Le Centre pour la France n'était qu'un label. Le Modem reste la formation politique et tout est fait en parfaite transparence», assure Marc Fesneau, le secrétaire général du mouvement.

Sous la galerie de ses portraits, les vieilles affiches qui tapissent sa permanence électorale, François Bayrou mesure sa solitude. Depuis la veille, personne n'a appelé, «ni le PS, ni l'Elysée, ni l'UMP, personne». Le signe que, sauf miracle, il n'a plus aucune chance d'échapper au piège de la triangulaire PS-Modem-UMP où il est tombé dimanche. Et que, dans moins d'une semaine, ce sera au tour d'une jeune socialiste au solide accent béarnais, Nathalie Chabanne, de monter à l'assaut de la ca