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Libération
Analyse

L’Elysée entre dans l’anormal

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Le tweet assassin pourrait être politiquement fâcheux pour le Président.
publié le 12 juin 2012 à 22h37

Nicolas Sarkozy avait tort. A tous les journalistes qui l'ont suivi pendant la campagne présidentielle, il aimait professer, sur le mode de la confidence : «Avec un président normal, vous verrez, au bout de quelques semaines, vous allez tellement vous embêter que vous allez me regretter.» Et bien non ! D'autant que François Hollande offre, quatre semaines seulement après son intronisation à l'Elysée, un pataquès digne des plus beaux psychodrames sarkoziens. Un improbable scénario où s'imbriquent intérêts politiques et jalousies privées. La logique du pouvoir et le refoulé de l'intime. Le tout au plus haut sommet de l'Etat. On pensait que ce genre de cocktail resterait la marque de l'ancien président pour longtemps… Faut-il le déplorer ? En tout cas, on sait dorénavant que la présidence normale de Hollande ne l'est finalement pas tant que ça.

Comme Martine Aubry, doit-on considérer que cette affaire n’a rien de politique dans la mesure où la principale intéressée, Valérie Trierweiler, n’est pas une «politique» ? Dans cette perspective, ce tweet n’engagerait finalement que la journaliste et donc personne d’autre. Et comme, de surcroît, cette guéguerre du Poitou entre Ségolène Royal et Olivier Falorni n’a, en définitive, aucune importance au regard des enjeux qui attendent la France, tout cela ne prêterait pas à conséquences. On comprend bien la logique de cette ligne de défense. Mais cela ne tient pas la route très longtemps. Pour au moins deux raisons.

D’abord, Valérie