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Libération
Enquête

Les contorsions rhétoriques de NKM sur le «ni-ni»

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En ballottage défavorable dans l'Essonne, l'ex-ministre de l'Ecologie doit aujourd'hui assumer le positionnement «ni-PS ni-FN» de l'UMP qu'elle critiquait il y a un an.
NKM le 10 mai 2011 à l'Assemblée nationale à Paris. (Photo Joel Saget. AFP)
publié le 12 juin 2012 à 18h09

La politique, c'est aussi l'art de la rhétorique. Nathalie Kosciusko-Morizet y excelle à force d'enchaîner les travaux pratiques. Porte-parole de la campagne très droitière de Nicolas Sarkozy, l'ancienne ministre de l'Ecologie avait ainsi dû défendre un certain nombre de propositions (sur Schengen, l'immigration, les frontières...) qu'elle pourfendait quelques mois auparavant.

Son candidat battu, la voilà en posture délicate pour sa réélection au siège de député dans la 4e circonscription de l'Essonne: arrivée en tête avec 39,46% des voix, la maire de Longjumeau ne devance Olivier Thomas, son concurrent socialiste, que de trois points (36,29%). Avec un FN à 11,39% et Marine Le Pen qui appelle à la faire battre, mot d'ordre relayée sur le terrain par Brigitte Dupin, la candidate du Rassemblement bleu Marine (Front national et alliés). Motif avancé: la présidente du Front n'a pas digéré que l'an dernier NKM ait déclaré qu'entre un candidat PS et un FN, elle voterait socialiste.

Or, hier, l'UMP a finalement tranché hier pour une position «ni-ni»; donc de