Michèle Alliot-Marie est à la peine pour se faire réélire dans la 6e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, et tous les arguments sont bons pour convaincre ses électeurs. L'inoxydable députée depuis 1986, et qui a occupé de multiples portefeuilles ministériels (Défense, Intérieur, Affaires étrangères, Justice), a perdu plus de 13 points par rapport au premier tour de 2007 dans une campagne qu'elle plaçait sous le sceau de la reconquête. Avec 35,37%, elle est talonnée par la PS Sylviane Alaux qui totalise 31,55% des voix.
A 65 ans, celle qui avait dû démissionner en février 2011 après avoir passé ses vacances de Noël dans une Tunisie en pleine révolution, abat ses dernières cartes. Dans un tract distribué sur les marchés du pays basque, que Libération s'est procuré (voir la version complète en fin d'article), MAM affirme avoir, en tant qu'ancienne ministre, «soutenu les intérêts et les projets portés par chaque municipalité» de sa circonscription. Et de citer: «A Saint-Jean-de-Luz», où elle a été maire, réélue en 2001 et 2008, puis reversée comme première adjointe de la ville, «j'ai pu entre 2008 et 2012 aider au financement de la