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Analyse

Trierweiler bouscule pour trouver sa place

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Femme glamour, mère célibataire, journaliste et maintenant première dame, la compagne de Hollande se voudrait parfaite partout. Mais...
Valérie Trierweiler, le 15 mai 2012, jour de l'investiture officielle de François Hollande. (Photo Jacky Naegelen. Reuters)
publié le 12 juin 2012 à 22h36

Un beau, un grand passage à l'acte. Cela faisait des semaines que Valérie Trierweiler, première dame sans l'être, et toujours journaliste, donnait des signes de nervosité. Des semaines que la presse féminine suivait sa rivalité avec Ségolène, «première dame contre première femme», épiant chacun de ses pas sur les tapis rouges. Le baiser sur la bouche à la Bastille, beau comme du Doisneau ? Un message à la Nation, et aussi à l'ex de son compagnon. «Embrasse moi», aurait intimé Valérie Trierweiler à son compagnon. Vingt ans de journalisme politique à Paris Match lui ont appris le poids des mots et le choc des photos. A Rennes, c'est elle qui a décidé de son propre chef de tendre la main à Ségolène Royal, lors d'un meeting avant le premier tour de la présidentielle. Elle n'a pas voté pour la candidate socialiste en 2007, mais pour la première apparition publique de Hollande et Royal depuis cinq ans, il lui faut apparaître dans le tableau. Les orateurs du meeting, et Ségolène Royal, sont restés médusés.

Pin-up glamour, perchée sur de vertigineux stilettos Saint Laurent, mère célibataire de trois garçons, journaliste… Trierweiler se voudrait parfaite dans tous les registres, mais celui de première dame, de retour d'un voyage enchanté aux Etats-Unis, l'a refroidie. A l'Elysée, celle que les médias américains ont surnommée la «First girl friend» se sent devenir une «desesperate housewife» devant les tiroirs d'argenterie et les menus à composer. Elle multiplie les i