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Libération
Reportage

Dans l’Essonne, NKM se démène pour sortir du piège FN

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Le Front national veut la tête de l’ex-ministre. Quitte à tracter en faveur du PS.
Nathalie Kosciusko-Morizet sur un marché de Longjumeau, le 13 juin 2012. (Photo Laurent Troude pour Libération)
publié le 13 juin 2012 à 21h56
(mis à jour le 14 juin 2012 à 11h21)

«Bonjour les enfants !» lance une Nathalie Kosciusko-Morizet pressée en pénétrant dans la permanence de sa campagne législative. Dans ce minuscule local situé à deux pas de sa mairie de Longjumeau (Essonne), niché entre la rue François-Mitterrand et une obscure salle Pierre-Bérégovoy, une poignée de militants s'active pour envoyer les derniers prospectus de propagande électorale.

La plupart de ces «enfants» ainsi salués hier par la députée-maire ont pourtant deux fois son âge. «Ma mère disait toujours "les enfants", et même "mes pauvres enfants",raconte-t-elle.Elle disait aussi "mes poulets", mais j'ai arrêté d'utiliser cette expression quand j'avais des officiers de sécurité, ça les faisait tiquer.» A peine assise, l'ex-ministre commente l'actualité qui agite la campagne d'entre-deux-tours dans cette 4e circonscription où elle est arrivée en tête du premier tour, avec 39,46% des voix. Une chute de 7 points en cinq ans, même si elle souligne avoir rassemblé plus de voix que Nicolas Sarkozy au premier tour de la présidentielle.

«Naufrage». Le matin même, sur le marché de Longjumeau, «des gros bras du FN sont venus distribuer des tracts invitant explicitement à voter socialiste», s'insurge NKM en brandissant le document incriminé (ci-dessous), concrétisation sur le terrain de la consigne formulée dès lundi soir par Marine Le Pen, qui fait d'une défaite de la candidate UMP un des objectifs majeurs de ces législatives