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Analyse

Entre le FN et l'UMP, «les digues» se fissurent

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Le PS déplore que la droite rompe le cordon sanitaire instauré autour du parti d'extrême droite. Marine Le Pen s'en réjouit.
Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, le 13 mai 2012 à Paris (AFP)
publié le 13 juin 2012 à 14h05

Consigne du «ni Front national-ni Front Républicain» donnée lundi par l'UMP, désistement d'un député UMP au profit de la finaliste frontiste dans les Bouches-du-Rhône, interview de l'ex-ministre sarkozyste Nadine Morano dans le journal d'extrême droite Minute pour en appeler aux électeurs du FN... Les socialistes et Marine Le Pen estiment que le traditionnel cordon sanitaire instauré autour du Front national est en passe d'être rompu par la droite. Les premiers pour s'en désoler, dénonçant comme le chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault, une «alliance stratégique» UMP-FN, la seconde pour s'en féliciter, célébrant l'abandon de «l'infect front républicain».

A la sortie de leur bureau politique, au lendemain du premier tour des législatives, les responsables UMP croyaient pourtant tenir un argument imparable pour justifier leur «ni-ni»:impossible d'appeler à voter pour le PS, puisqu'il est soutenu par le Front de gauche, amalgamé pour Copé à «l'extrême gauche». Front de gauche et Front national sont ainsi renvoyés dos à dos, «les