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Libération
Critique

Intrigues et coups bas… le «9-2» vu par l’ex-bras droit de Devedjian

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publié le 13 juin 2012 à 22h26

Ce dimanche, dans les Hauts-de-Seine, on jouera le crépuscule des dieux. Comme après chaque élection, les élus finiront la soirée à Nanterre, dans la salle de réception du conseil général. Dans ce lieu où tant de victoires furent fastueusement célébrées, l’UMP comptera ses morts.

Mais les survivants amers n'auront, ce soir-là, qu'un seul sujet de conversation : le Monarque, son fils, son fief, le livre assassin de Marie-Célie Guillaume, directrice de cabinet du président (UMP) du conseil général, Patrick Devedjian. Etroitement associée aux batailles politiques de son patron, cette jeune femme a pris l'initiative de raconter en détail les intrigues et les coups bas qui ont agité le «9-2» ces dernières années.

De la tragicomédie de Neuilly en 2008 au putsch raté contre Devedjian en 2011, en passant par la promotion avortée de Jean Sarkozy à la tête du quartier de la Défense en 2009, Marie-Célie Guillaume publie la chronique d'une décadence, dont les protagonistes sont affublés de sobriquets transparents. Sarkozy est «le monarque», son fils Jean «le dauphin», Devedjian «l'Arménien» et les Balkany sont «les Thénardiers». D'autres notables du «9-2» se reconnaîtront sans mal : le «Cinglé Picroquole», le «Trépané du bocal» et le «Culbuto du centre». Certains se distinguent par leur lâcheté, d'autres par leur méchanceté. Aucun n'a eu le courage de dénoncer les extravagantes ambitions de Jean Sarkozy. Tous ont part