Menu
Libération
Récit

Le perchoir, nid à embrouilles

Article réservé aux abonnés
Même si elle parvenait à être élue, Royal devra probablement renoncer à la présidence de l’Assemblée, qu’elle convoitait. Glavany et Lang se positionnent.
JeanvGlavany (au centre) aurait le soutien d’une petite centaine de futurs élus. (PHOTO V.NGUYEN. RIVA PRESS pour Libération)
publié le 13 juin 2012 à 22h36

Si Ségolène Royal parvient à battre Olivier Falorni dans la dernière ligne droite, ses chances d'accéder à la présidence de l'Assemblée nationale semblent néanmoins sérieusement compromises. «Si elle se pose, résume cruellement un responsable socialiste, ce sera avec trois réacteurs sur quatre.»

Pourtant, avant le premier tour, la candidature de Royal au perchoir faisait presque l'unanimité. Même ses plus farouches adversaires ne voyaient pas comment la présidence pouvait lui échapper. «Elle a été recta. On ne s'y opposera pas», lâchait un député ex-strauss-kahnien. Idem chez les fabiusiens. «Elle n'est pas n'importe qui, elle a fait l'élection de Hollande à la primaire et elle a contribué à sa victoire à la présidentielle», analysait un aubriste. Le seul reproche fait à la présidente de la région Poitou-Charentes était d'avoir affiché un peu trop tôt ses visées.

«Fait du prince». L'affaire du tweet de Valérie Trierweiler a changé la donne. En soulignant le caractère affectif de la relation entre l'actuelle et l'ancienne compagne de François Hollande, elle est venue rappeler qu'il serait un peu étrange d'avoir un premier et un troisième personnage de l'Etat dans l'ordre protocolaire de la République qui aient vécu en couple pendant vingt-sept ans. Et qui doivent, depuis cinq ans, gérer leur séparation.

Selon un conseiller de Jean-Marc Ayrault à Matignon, l'affaire est pliée : «C'est fini, elle ne sera pas présidente de l'