Les trois dirigeants du principal parti d’opposition allemand, les sociaux-démocrates (SPD), sont arrivés à Matignon en fin d’après-midi pour une rencontre avec le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avant d'être reçus à l’Elysée dans la foulée.
«Nous voulons, avec nos amis français, parler des moyens de relancer la croissance et l'emploi en Europe, de financer cette croissance et cet emploi et de concilier cela avec la réduction des dettes», a déclaré à la presse le président du SPD, Sigmar Gabriel, à son arrivée à Matignon.
Il était accompagné du président du groupe parlementaire, Frank-Walter Steinmeier, et de l’ex-ministre des Finances, Peer Steinbrück.
Interrogé sur un éventuel «pacte anti-Merkel» entre socialistes allemands et français, Sigmar Gabriel a répondu : «Non, c'est une initiative des sociaux-démocrates et des socialistes en Europe pour que l'Europe ait plus de croissance».
«On n'est pas là pour organiser une politique des partis, on est là pour l'intérêt de l'Europe», a assuré le président du SPD.
Jean-Marc Ayrault avait, pour sa part, assuré mercredi matin que les points de vue de Paris et Berlin étaient «en train de se rapprocher sur les initiatives de croissance», et réfute l'idée que les sociaux-démocrates allemands avaient renoncé à faire pression sur ce point sur Angela Merkel.
Les sociaux-démocrates avaient apporté leur soutien à la candidature de François Hollande pendant la campagne présidentielle, tandis que la Chancel