Marion Maréchal-Le Pen, 22 ans, petite-fille de Jean-Marie Le Pen et nièce de l'actuelle présidente du FN, braque sur elle les projecteurs. Elle pourrait bien l'emporter dans la 3e circonscription du Vaucluse. «Mon adversaire de l'UMP a ironisé sur moi en disant que je n'étais qu'un 35 fillette. Ben, le 35 fillette pèse 35% des voix», répond la candidate arrivée en tête du premier tour, au sortir d'un débat contre Jean-Michel Ferrand, député sortant UMP. «De bonne race», dit d'elle son grand-père, dont elle a hérité du sens de la formule.
«Il ne faut surtout pas laisser s'implanter une icône, une personnalité aussi emblématique sur le département», se défendent les socialistes locaux. Mais pour avoir décidé de se maintenir au second tour face à la jeune héritière frontiste et au député sortant, Catherine Arkilovitch, 62 ans, candidate PS entrée en dissidence, a pris le risque de faire élire la nièce de Marine Le Pen. Un sondage BVA pour le Dauphiné libéré (réalisé les 12 et 13 juin auprès de 606 personnes) donne Marion Maréchal-Le Pen gagnante avec 36,5% des voix, contre 34,5% à l'UMP et 29% à la socialiste. Alors qu'en cas de duel, l'UMP l'emporterait haut la main, avec 58,5%.
Un poids énorme sur les épaules de Catherine Arkilovitch qui, mardi soir, apprenait en direct, les yeux au bord des larmes, que son suppléant, Roland Davau, la laisse choir après avoir pourtant déposé sa candidature en préfecture. Réunion à huis clos en urg