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Libération
Reportage

A Orange, Bompard sûr d’arriver à bon port

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Dans la 4e circonscription du Vaucluse, cet ancien du FN espère capter les voix de droite face au PS.
publié le 14 juin 2012 à 20h56

Pile de tracts sous le bras, sur le marché de Valréas (Vaucluse), Jacques Bompard, maire d'Orange depuis 1995 et réélu depuis sans discontinuité, est sûr de l'emporter. «Je ne vois pas comment je pourrais ne pas être élu. C'est impossible», fanfaronne cet ancien du FN, qui a fricoté brièvement avec les partisans de Bruno Mégret, avant de rejoindre le Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers en 2005.

Homme d'extrême droite multichapelles, il s'avance en notable local aux législatives dans la 4e circonscription du Vaucluse sous l'étiquette de l'Union des droites et du centre. Tout le monde sait d'où il vient et, pour le reste, il est de droite. Cela suffit dans une circonscription qui a voté Sarkozy à 60% le 6 mai.

«Jacobins». Jacques Bompard a fait ses comptes : «Le total des voix de droite sur la 4e circonscription du Vaucluse s'élève à plus de 65% des suffrages. Mon adversaire de gauche ne réunit que 32%.» Au soir du premier tour, il totalisait 23,51%, éliminant la candidate UMP, Bénédicte Martin (20,45%), et talonnant le candidat socialiste, maire et conseiller général de Vaison-la-Romaine (25,16%). Ce dernier ne peut plus tabler que sur l'intégralité des reports des voix des écologistes, du Front de gauche et de l'extrême gauche pour tutoyer le score du maire d'Orange. Les jeux, selon Jacques Bompard, seraient donc faits : à 69 ans, l'ancien militant d'Occident et de l'OAS pourrait entrer à l'Assemblée,