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Libération

Rochelais, Rochelaises ! Territoires, territoires…

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publié le 14 juin 2012 à 19h06

Dimanche, urnes ultimes de la cacophonique «séquence» électorale que voulut cette réforme dite du quinquennat de septembre 2000, et tout sera consommé. La présidentielle consacrée «mère de tous les scrutins» accouchant d'un président forcément «hyper», les législatives de députés plus que jamais godillots, un rêve de VIe République passe. Pour remettre de l'ordre dans la démocratie électorale à plus de 40% d'abstention, ne restera que la proportionnelle pour nationaliser le Palais Bourbon, où s'élaborent les lois de la République, et non le Plan local d'Occupation des Sols… A moins que de réformer le mode de scrutin en interdisant à tout(e) natif(ive) d'une circonscription de s'y présenter à la députation (la limitation du cumul des mandats aurait fort à y gagner.)

A considérer l'opprobre sans précédent attaché aux termes «parachutage» et «parachuté», il va bien falloir en effet se demander de quoi un député sera désormais le représentant. De la nation, dit-on encore, mais ce n'est plus qu'une formule, sinon un leurre, quand, dans un obscène mélange des genres, tant de candidats s'appliquent à vendre comme première - sinon unique - vertu leur attachement au terroir d'origine ou d'élection, l'une allant rarement sans l'autre. Ainsi entendit-on Pierre Moscovici appâter l'électeur du Doubs en lui susurrant qu'un député ministre de l'Economie, ce serait bon pour la circonscription ; et le suppléant de la ministre Filippetti se réjouir à la perspective de voir «la M