Un mois après son départ de l’Elysée, Nicolas Sarkozy redevient vendredi, à minuit, un justiciable ordinaire, privé de son immunité présidentielle et exposé à d'éventuelles poursuites ou à une audition comme témoin dans plusieurs affaires, comme le dossier Bettencourt.
L’article 67 de la Constitution stipule que le président de la République ne peut durant son mandat»être requis de témoigner» ni «faire l’objet d’une action, d’un acte d’information, d’instruction ou de poursuite».
Cette interdiction est levée un mois après la cessation de ses fonctions, soit vendredi à minuit dans le cas de Nicolas Sarkozy.
A partir de ce moment, l’ancien président de 57 ans peut répondre aux convocations des magistrats enquêtant sur des affaires où son nom est cité.
Les premiers à vouloir l’entendre pourraient être les juges bordelais qui instruisent l’affaire Bettencourt, dont l’un des volets porte sur des soupçons de financement illégal de sa campagne électorale de 2007.
Depuis l’incarcération, le 23 mars, de Patrice de Maistre, l’ex-conseiller financier de Liliane Bettencourt, ce volet politique semble concentrer l’attention des juges qui ont organisé, avant le 15 juin, une série de confrontations clé.
A l’annonce du troisième refus de mise en liberté de leur client début juin, les avocats de l’ex-conseiller financier avaient d’ailleurs pointé, à mots couverts, le «timing» de ces confrontations, juste avant la fin de l’immunité présidentielle.
Le financement de la campagne de 2007, côté libyen c