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Duflot et Ayrault fustigent les appels de Morano au FN

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Le Premier ministre et la ministre du Logement ont accusé la candidate UMP, et plus généralement son parti, de céder au jeu frontiste.
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publié le 15 juin 2012 à 13h12

Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, a fait part vendredi, en marge d'un déplacement à Marseille, d'«une grande inquiétude démocratique» après les propos de Nadine Morano sur le FN et le choix par l'UMP d'une stratégie du «ni-ni» pour le second tour des législatives.

«Après ce qu'on a entendu de Nadine Morano, c'est une grande inquiétude démocratique (...). Aujourd'hui on voit bien que l'UMP perd pied et c'est grave pour la démocratie», a déclaré la ministre du Logement, venue soutenir le candidat écologiste Pierre Semeriva dans la sixième circonscription des Bouches-du-Rhône.

Nadine Morano (UMP), qui avait appelé dès le soir du premier tour les électeurs du FN à se reporter sur sa candidature, s'est fait piéger par l'imitateur Gérald Dahan se faisant passer pour Louis Aliot, numéro deux du parti d'extrême droite, auquel elle a donné des signes appuyés de sympathie.

Pour Cécile Duflot, ce canular révèle que «le Rubicon a été franchi» à l'UMP, dont elle a dénoncé la consigne dite du «ni-ni» (ni FN, ni front républicain).

«J'espère qu'il y aura un ressaisissement de l'UMP, de ses membres et de ses dirigeants parce que la décision qui a été prise lundi lors de leur bureau national rappelle les heures les plus pénibles de l'alliance entre le RPR et le FN a