Menu
Libération

Marie-Arlette Carlotti, le sac rempli de gris-gris

Article réservé aux abonnés
La ministre joue sa place au gouvernement, dimanche, dans la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône.
publié le 15 juin 2012 à 22h16

Dans la cour d'une école marseillaise, les élèves présentent ce jeudi soir leurs dessins et sculptures de l'année. Il y a beaucoup de mamans, quelques papas, et un homme plus âgé. Il se tient très droit, porte un costume sombre, ses cheveux sont blancs. Il est seul, regarde attentivement chacune des œuvres, en prend certaines en photo avec son téléphone portable. Personne ne fait attention à lui. C'est un ancien Premier ministre, Lionel Jospin, de passage à Marseille pour soutenir Marie-Arlette Carlotti, ministre en campagne dans la 5e circonscription (centre-ville). Cette dernière est un peu en retard, et il n'y a personne d'autre car elle a soigneusement évité d'inscrire la visite de l'école à son agenda.

Depuis qu’elle est chargée des Personnes handicapées dans le gouvernement Ayrault, Marie-Arlette Carlotti évite la foule de journalistes qui voudraient la suivre. C’est que les enjeux sont lourds. Si elle est battue, elle devra quitter le gouvernement et redeviendra simple conseillère générale de Jean-Noël Guérini, qui lui a retiré toutes ses délégations. Si elle gagne, elle restera ministre, pourra même viser plus haut à Marseille, où le fait d’avoir défait Renaud Muselier, député UMP sortant et candidat à la succession de Jean-Claude Gaudin à la mairie dans deux ans, lui donnerait la légitimité pour se lancer elle-même dans la course aux municipales. Mais on n’en est pas là. Pour l’instant, Marie-Arlette Carlotti essaie d’échapper à sa notoriété. La bousculade