Sous les feux croisés de son adversaire PS, Olivier Thomas, et de la direction du FN, qui s'est jurée de lui faire payer son pamphlet sur «le Front antinational», NKM a quelques raisons d'être inquiète. Le combat a été dur. Les coups ont volé bas. Pendant les derniers jours, l'ex-porte-parole de Sarkozy a qualifié d'«opportunistes» et de «Tartuffe» les dirigeants du PS. «Le candidat socialiste chez moi est soutenu par la présidente du FN de manière publique. […] Cela n'a l'air de choquer personne. C'est hallucinant.»

Cela a manifestement choqué Pascal Durand, porte-parole d'Europe Ecologie-les Verts. Mal à l'aise avec «les méthodes scandaleuses du FN», il a salué NKM, victime de «la dérive à l'UMP», qui a eu aussi selon lui «le courage de dire que l'avenir de la droite républicaine n'est pas avec le FN». Autre soutien inespéré : la direction du Modem qui a appelé vendredi à voter pour l'ex-ministre en raison de sa mise à l'index par le FN.

Ces soutiens inattendus désespèrent Olivier Thomas : «NKM se pose en victime, tentant de faire croire que j'accepte sans rien dire le dérangeant soutien du FN», alors que «ce sont bien ses amis, Morano, Longuet et autre Estrosi qui ont rompu les digues entre le FN et les partis républicains», fait remarquer le candidat socialiste. A quelques heures du scrutin, il se dit «blessé», avec le sentiment d'avoir été «pris de vitesse» par une remarquab