«Vous retirez Ségolène Royal, c'est peinard ici.» Jean-François Fountaine a le cuir tanné - stigmate de longues années de régates -, le sourire facile et une envie farouche de renvoyer la présidente de Poitou-Charentes à son hôtel de région, à Poitiers. Loin, très loin de La Rochelle, devenue l'épicentre de la bataille des législatives entre les deux tours, au grand dam de ses habitants, peu habitués à tant de remous autour du vieux port.
Depuis cet hiver, Fountaine occupe les fonctions de porte-parole d’Olivier Falorni, partisan de la première heure de François Hollande, mais exclu du PS pour cause de candidature dissidente. Et aujourd’hui en mesure de faire chuter l’ex-candidate à la présidentielle, qui joue une partie de son avenir sur la scène politique nationale.
«Jacquerie». Deux sondages l'ont donnée largement perdante cette semaine, dont l'un, avec 58% d'intentions de vote pour son adversaire, a pris des allures de référendum anti-Royal. Contre Ségolène Royal, «il y a une jacquerie en ville», résume placidement Fountaine. Le patron du premier constructeur mondial de catamarans de croisière prend soin de préciser : «pacifique, la jacquerie». Soit, en pleine Charente-Maritime, le retour du «Tout sauf Ségolène», mais un cran au-dessus.
On est cette fois bien au-delà des querelles de courants socialistes qui ont pourri le congrès de Reims il y a quatre ans. La candidate de la majorité présidentielle se retrouve face à un front, a