C'était sa toute première fois. Ce salarié dans l'informatique de 28 ans a inauguré son poste de président de bureau de vote lors du premier tour des législatives, dimanche 10 juin. Responsable des opérations et garant de la bonne tenue du scrutin, il rempile pour le second tour, affichant toujours le désir de «servir la République et la démocratie». Ce qui n'interdit pas d'osciller entre humour et agacement lorsqu'il faut bosser avec des assesseurs parfois distraits et des bulletins de vote qui prennent apparemment plaisir à sauter d'une enveloppe de comptage à l'autre. Témoignage.
6h45. Le réveille sonne. Malgré l'anniversaire de Jean-Michel la veille et mes 6 heures de sommeil, il faut que je me lève.
7h20. J'arrive costumé à l'école élémentaire qui abrite le bureau de vote dont j'assure la présidence. Les agents de mairie sont déjà là, le bureau est à peu près en place.
7h45. Les assesseurs arrivent. Un UMP, un EELV et un PS. Il n'y a que deux files pour voter et donc seulement deux postes à pourvoir. Nous nous mettons d'accord pour qu'ils fassent un roulement, ce qui permet de faire des pauses régulières pour eux, c'est utile. Obligation de demander à l'assesseur UMP d'enlever son pin's à la boutonnière: une tour Eiffel bleu-blanc-rouge...
7h55. Le bureau doit ouvrir dans 5 minutes, les assesseurs ne sont pas stressés, c'est le moi